La salive contribue à éliminer rapidement les débris alimentaires de même que les bactéries de la bouche. Elle contient plusieurs anticorps et des enzymes capables de dissoudre les parois cellulaires de certaines bactéries et d’empêcher les pathogènes de s’installer dans la cavité buccale. Par sa composition, elle neutralise les acides produits par les bactéries de la plaque, inhibe la baisse du pH et favorise la multiplication des bactéries qui ne produisent pas d’acides, voire de bactéries antagonistes des bactéries cariogènes. Mieux encore, la surface dure de nos dents (émail et dentine) est essentiellement composée d’ions calcium et de phosphate. Les acides formés dans la plaque érodent les minéraux (calcium et phosphate) de la dent. Pour inverser le processus, notre salive est elle-même saturée en ions calcium et en phosphate qui baignent les tissus dentaires et occupent les espaces libérés dans l’émail. Il se produit alors une migration ionique contraire : la reminéralisation. C’est pourquoi nous ne réparons pas toutes les dégradations de l’émail que nous pouvons observer lors de l’examen : parce que ces altérations sont encore réversibles! La carie n’apparaît qu’une fois l’équilibre rompu entre les processus constants de dissolution et de reminéralisation de l’émail de la dent.